Miss Centrafrique France 2023 : retour sur expérience
Quand l’opportunité s’est présentée d’être le photographe attitré du comité Miss Centrafrique France, c’était grâce à une connexion précieuse tissée dans le monde virtuel. Cette porte s’est ouverte pour moi par le biais d’une invitation chaleureuse d’Arsène, le génie passionné derrière la page Instagram « centrafricains_et_fiers ». Depuis mes débuts sur les réseaux sociaux, Arsène a été un soutien discret mais décisif, me guidant dans les dédales de la photographie et de la promotion en ligne. Ainsi, lorsque l’opportunité de collaborer avec lui s’est présentée, j’ai saisi cette chance avec enthousiasme.
C’est grâce à Arsène que j’ai eu le privilège de rencontrer la présidente inspirante du comité Miss Centrafrique France, Prisca Miande. Au-delà de son titre, Prisca incarne une vision de l’engagement et du soutien à la communauté centrafricaine en France, une vision qui résonne profondément en moi. Sa détermination à promouvoir la diversité et l’excellence au sein de la diaspora centrafricaine a été un catalyseur pour mon désir de m’impliquer davantage.
Ma première rencontre avec Prisca s’est faite lors de nos échanges téléphoniques initiaux lors des premières réunions du comité. Cette première discussion m’a permis de comprendre pleinement son engagement envers la promotion de la culture centrafricaine en France. Rapidement, notre collaboration s’est concrétisée lors d’événements marquants, notamment la rencontre prestigieuse avec Son Excellence Monsieur Flavien Mbata, l’ambassadeur de la République centrafricaine en France.
Cette rencontre revêtait une importance particulière, offrant aux Miss élues, notamment à Maelys Gueret et à ses dauphines, l’opportunité de présenter leurs projets associatifs aux autorités centrafricaines en France. C’était un moment où l’engagement et la détermination de ces jeunes femmes envers leur communauté étaient mis en lumière devant des personnalités clés. Je tiens d’ailleurs à saluer chaleureusement l’accueil qui nous a été réservé par les services de l’ambassade, démontrant ainsi leur soutien précieux envers les initiatives positives de la diaspora centrafricaine en France.
Cette rencontre a été bien plus qu’un simple événement protocolaire. Pour les Miss élues, elle a représenté un moment de transition, où elles ont pris conscience de leur nouveau statut et de la responsabilité qui l’accompagne. Au-delà du concours de beauté, elles ont réalisé qu’elles incarnent désormais l’image d’un pays tout entier. Leurs actions et leurs initiatives peuvent avoir un impact significatif sur la perception de la République centrafricaine en France et au-delà. En ce sens, leur élection ouvre de nouvelles portes, non seulement pour elles-mêmes, mais aussi pour leur communauté et leur pays.
Accompagné de mon tout premier assistant, mon fils, nous avons passé une après-midi mémorable à photographier les Miss à Montmartre. Ce moment a été marqué par une collaboration exceptionnelle où la créativité était à l’honneur. Les Miss se sont pleinement investies dans le shooting, dépassant mes attentes et se laissant guider par leur instinct. Ensemble, nous avons exploré de nouveaux angles, parfois en sortant du cadre initialement prévu, pour capturer des images uniques et vibrantes.
Ce shooting s’est révélé être un véritable défi, car nous avons travaillé en plein mois d’avril, sous un soleil éclatant. La lumière ce jour-là était tout simplement magnifique, offrant un écrin parfait pour notre séance photo. Cependant, cette luminosité changeante a constitué un défi supplémentaire auquel nous avons dû faire face. Avec trois Miss à photographier et les aléas de la foule dans certains endroits, notre capacité à nous adapter rapidement était essentielle. Malgré ces obstacles, le jeu en valait largement la chandelle.
Une autre étape marquante de mon expérience a été le début des castings. Je me suis rendu à Lyon pour assister à l’un d’entre eux, où j’ai retrouvé la présidente du comité. Cette rencontre a été bien plus qu’un simple rendez-vous professionnel. En effet, c’est toujours une source d’inspiration pour moi de rencontrer des entrepreneurs centrafricains, et ce casting s’est tenu dans le magnifique restaurant Africana, que je recommande vivement à tous ceux qui visitent Lyon ou qui y résident. Outre le fait que je prône désormais le soutien aux commerces black-owned pour soutenir la communauté, l’accueil chaleureux, l’atmosphère accueillante et les plats délicieux ont été une véritable révélation. En découvrant cette adresse, j’ai également eu l’opportunité de mieux connaître ma communauté. J’ai eu le plaisir de rencontrer le couple Belloum, qui est très impliqué dans la communauté centrafricaine, notamment à Lyon. Un grand merci à Nelly pour ses délicieuses spécialités qui ont enchanté nos papilles. Cette journée s’est conclue lors de la soirée de la fête des mères, à laquelle le comité Miss Centrafrique France était partenaire.
Pour revenir aux castings, celui de Lyon a véritablement été révélateur de la qualité des candidates que nous aurons le privilège d’accueillir par la suite. Parmi elles, Ashley Yandocka s’est démarquée dès le début. Cette jeune femme est une véritable boule d’énergie, dotée d’un charisme et d’une éloquence rares. Sa présence lors du casting a laissé une empreinte indélébile, et il était évident qu’elle était promise à un brillant avenir. Lors de la soirée de la fête des mères, la providence nous a également mis sur le chemin de Kathy Meya. Que dire de Kathy, sinon qu’elle irradie d’une grande élégance et d’une confiance en elle inébranlable. Son entrée dans la pièce a été marquée par une aura de grâce et de détermination qui a captivé notre attention.
La suite des castings s’est déroulée à Paris, où j’ai eu l’opportunité de rencontrer d’autres candidates exceptionnelles telles que Daniela, Nathanaëlle, Morelle et Cassandra.
Chacune de ces rencontres a été une expérience enrichissante à bien des égards. Je tiens d’ailleurs à saluer chacune des filles que j’ai eu l’honneur de croiser durant cette aventure. Leur détermination et leur engagement ont véritablement changé ma perception des concours de beauté. Elles sont bien plus que de simples candidates, elles sont des femmes ambitieuses, travailleuses et combattantes.
Miss Centrafrique France a également été une véritable immersion dans la richesse culturelle de la République centrafricaine. Tout au long du concours, les candidates ont eu le privilège de recevoir la visite et le soutien du groupe de musique Enigmatik Music Family. Je tiens à saluer leur travail remarquable pour promouvoir la culture centrafricaine tant dans le pays qu’à l’international. L’échange que j’ai eu avec leur leader, Dezarus, m’a permis de saisir sa vision globale et l’unité qu’il prône à travers la culture. Une autre découverte qui a marqué mon expérience est celle d’Aimé-Cesaire Goubougnang, un artiste centrafricain, musicien et danseur traditionnel. Son travail avec les candidates sur la chorégraphie traditionnelle présentée lors de la soirée d’élection a été remarquable. Plus qu’une simple performance artistique, cette danse était une véritable invitation à découvrir et à célébrer la richesse de la culture centrafricaine.
La communauté centrafricaine regorge véritablement de talents qui méritent d’être davantage mis en lumière. Un exemple remarquable est celui d’Harry Klein, le vidéaste officiel du comité avec qui j’ai eu le plaisir de travailler tout au long des castings et des répétitions. À travers sa société Dynamiqueart, Harry apporte une réelle valeur artistique à chaque événement qu’il couvre, notamment les cérémonies de mariage. J’ai également eu l’opportunité de collaborer avec un autre compatriote, Cédric, le soir de l’élection. Cédric est le fondateur du studio de production LMC Production, basé à Marseille, que je recommande vivement. Cette collaboration m’a permis de relever un nouveau défi en endossant le rôle de directeur technique lors de l’événement. J’ai ainsi eu l’honneur d’être le lien entre les différents photographes et vidéastes présents, parmi lesquels Hervé Diaspora, un talentueux photographe centrafricain qui couvre les événements de la communauté tant à Bangui qu’en France. Nous avons également eu le plaisir de collaborer avec la société nigériane FINR, ainsi que les sociétés LMC Fiction et Dynamiqueart. Cette expérience m’a également permis de faire la connaissance de M. Olivier Enogo, directeur de la chaîne Vox Africa. À travers nos échanges, j’ai pu appréhender l’exigence requise pour collaborer avec une chaîne de télévision et l’importance de maintenir des standards élevés en matière de production audiovisuelle.
Miss Centrafrique France en cette année 2023 a été bien plus qu’un simple événement pour moi, c’était une opportunité exceptionnelle de découvrir et de travailler aux côtés de Prisca Miande, la présidente du comité. Prisca incarne véritablement la détermination et la vision pour la femme centrafricaine et pour le pays tout entier. Son engagement total dans l’organisation de l’événement et la réussite de Miss Centrafrique France a été le moteur de notre succès, et nous lui en sommes tous reconnaissants. J’ai particulièrement apprécié nos échanges avec Prisca, même lorsque nos points de vue divergeaient, cela ne nous a jamais empêchés de collaborer efficacement. Son talent à rassembler autour de l’événement des personnalités centrafricaines et africaines inspirantes a également été remarquable. Parmi elles, Claudia Bomayako, organisatrice événementielle, Jacqueline N’Kouet, mannequin et artiste fondatrice de Pure.Creatifs, Olivier Enogo, fondateur de l’agence de presse OR Media, Tanguy Ngafounain-Tabissi, entrepreneur, et Christelle Koko, mannequin international et fondatrice de la marque Tykayna, ont tous contribué à faire de Miss Centrafrique France une célébration inoubliable de la culture et de la beauté centrafricaines.
Pour conclure cet article, je tiens à dire que Miss Centrafrique France a été pour moi, un voyage, une découverte, des rencontres. Ma décision de la quitter est seulement due au fait que j’avais besoin de me concentrer sur le projet d’exposition Zenzi qui demande que je lui consacre toute mon énergie et mon attention. Je vous invite d’ailleurs à suivre son actualité car nous vous réservons de belles surprises. J’ai également pu me rendre compte que les femmes centrafricaines à travers, Kathy, Ashley, Ruth-Gloria, Daniela, Manuela, Cassandra, Gessica, Morelle et Nathanaëlle, comptent parmi les femmes les plus accomplies. Merci les filles de nous avoir rendu si fiers.
Beafrik Art